mardi 11 octobre 2011

Kani's Chronicles #1 : Lire comme Flash n'est pas toujours une bonne solution. (Batman #1 c'est la vie.)

Y a des fois, quand on commence à être un lecteur de longue date de comics, on se retrouve à lire machinalement ses petites bédés. Ainsi, on se surprend à faire de la "lecture fast-food" : on achète son comic-book chez le dealer le plus proche (ou on les commande), on rentre chez soi, on le lit, on le range dans l'étagère.
Il existe aussi des variantes, comme la "lecture dans l'bus" ou "dans les chiottes". Bref, on ne prend plus le temps de savourer le bouzin qu'on vient d'acheter, que ce soit par manque de temps, ou tout simplement par flemme. On suit vite fait ce qu'il arrive à nos héros et hop! On oublie jusqu'au prochain numéro.

"See'ya !" Comme diraient nos amis les bouffeurs de burgers.

Nos comics deviennent un peu comme des sex-friends. On passe du bon temps avec, mais hors de question de leur préparer le p'tit dej'.
Enfin... Vous aurez compris la métaphore, on les lit avec plaisir certes, mais la loi de l'investissement minimum prime. On ne savoure plus les illustrations (parfois les regarde-t-on à peine), les jeux de mots passent difficilement les portes d'un cerveau en veille (encore pire quand on lit en anglais), dès fois on oublie même instantanément ce que l'on vient de lire.

Et puis d'un coup, on trouve ce qu'il nous manquait. Non, pas une compagne, ça c'est un luxe, mais de la came qui nous redonne le goût de lire du comic, celle que l'on savoure pendant de longues minutes, que l'on rechigne à quitter et dans lequel on se replonge la première occasion venue.

Pour moi, ce comic c'est Batman #1, par Scott Snyder et Greg Capullo.
Lu dès l'instant où j'ai pu poser mes petites mimines dessus, ce comic a été touché par la grâce, je ne vois pas d'autre explication.
Scott Snyder, après son passage réussi sur Detective Comics (j'ai hâte de mettre la main sur ces numéros !) s'est approprié l'univers de Gotham et le retranscrit à merveille. On a ici affaire à un numéro "all-star", où une grande partie de la faune gothamienne est présente (notamment grâce à une première scène qui, si elle ne fait pas vraiment avancer le scénario, a le mérite de relater une bonne grosse baston comme on les aime à Arkham, avec une grande partie des vilains présents).
La suite n'en est pas moins déplaisante, et là où un Justice League #1 prône un certain caractère décomplexé, Batman #1 est riche et préfère donner autant que possible à son lecteur.
Le tout est sublimé par Greg Capullo qui livre peut-être son meilleur boulot depuis ses débuts ! Etant "légèrement" fanboy du bonhomme, je suis clairement ravi de ses planches d'exception.

Bref, vous devez ABSOLUMENT vous procurer ce Batman #1.

Batman #1 touche du doigt la perfection, un peu.